Rapport au temps et Slow Tourisme

Tic-Tac. Tic-Tac. Un son banal qui est pourtant au centre de nos vies et de nos préoccupations. Le temps. Loin d’être innocent, il a même le pouvoir de nous aliéner. Aujourd’hui, nous sommes devenus prisonniers de notre ravisseur temporel, tout en continuant de courir après.

Tout est devenu plus rapide et plus simplifié pour nous permettre de récolter ce précieux nectar. Tous plein de changements qui auraient dû nous faire gagner du temps, nous laisser du temps, nous donner du temps. Mais il semblerai que, plus que l’objet de notre désir, le temps prend le contrôle.

Le temps perdu ne reviendra plus. Le rythme naturel autrefois donné par la Nature nous échappe et c’est pour cela que nous avons ce besoin de retourner à l’essentiel. Mais c’est également pour cela qu’il nous est difficile de s’en échapper, trop habitués à l’empressement de l’action.

On nous incite à remplir chaque moment libre de nos vies afin de se donner la satisfaction de l’avoir réussie. Le temps que nous gagnons nous sert aujourd’hui à faire plus de choses, et inconsciemment, nous avons pris l’habitude d’optimiser chaque moment de répit. Faire quelque chose, sans cesse.

Notre quotidien est devenu une course effrénée, nos vies trop intenses, l’instantanéité règne et le temps, au lieu de nous offrir du repos, nous use. La rapidité prolifère, mais elle a un coût. Quel que soit le lieu, notre mode de vie s’affole, s’étiole et s’épuise.

Se conformer à ce mode de vie pressé, c’est s’acharner à exploiter ce temps pour « faire » au détriment d’un temps encore plus précieux : un temps pour justement, ne rien faire, ou laisser faire. Se laisser aller.

 » C’est par défaut d’attention que nous ne nous étonnons pas souvent  » disait Gide. Nous sommes aujourd’hui si accaparés par le trop plein d’urgences, même en voyage que nous oublions de voir. S’arrêter et cultiver la magie de l’instant suspendu relève même de l’effort, tant nous nous attachons au planning, au temps, et aux choses « à faire ». Avant même de partir, l’histoire est déjà écrite. De nos jours, prendre le temps de s’arrêter semble presque être un acte révolutionnaire.

Remettons en question le culte de la vitesse et réaffirmons les vertus de la lenteur, de vivre à son propre rythme sans y être bousculé. Reprenons les principes de l’eurythmie : redonner de la valeur au temps, se réapproprier le rythme de son existence et donc retrouver sa liberté ; se « désaliéner » pour retrouver le vrai. Prônons la rencontre, l’authenticité, et la découverte respectueuse du territoire et du terroir. Pour le bien de la planète, mais aussi le nôtre.

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